13-14 juillet 2017, Science Museum, Londres.
Les nouveaux ajouts aux collections – et parfois les cessions ou pertes de parties d’entre elles -, les transformations dans les manières de les compléter, les modifications dans leurs présentations et l’influence des expositions temporaires ont un impact important sur l’évolution des musées. Il en est de même de l’adoption de nouvelles perspectives pédagogiques correspondant à un renouvellement des questionnements ou des évolutions idéologiques, que ce soit en muséologie ou dans les thématiques disciplinaires en lien avec les collections.
Cet atelier réfléchira à partir d’études de cas afin d’analyser l’impact de ces changements et l’enchevêtrement des questions méthodologiques relatives aux liens entre histoires universelles et musées universels. En particulier, on s’attachera à l’impact des expositions temporaires et de la circulation des connaissances dans la sphère publique sur l’évolution des musées. L’atelier vise ainsi à réfléchir sur les pratiques des connaissances sociales et leur influence sur l’agencement des connaissances institutionnelles ainsi que sur l’émergence de nouvelles disciplines.
Les études de cas que nous examinerons pour retracer cette évolution au fil du temps sont la Loan Collection of Scientific Apparatus de 1876 et la création du Musée d’Ethnographie du Trocadéro.
Le premier exemple est une exposition temporaire qui a eu lieu en 1876 au Musée de South Kensington qui rassembla l’une des collections fondatrices du futur Science Museum. Cette exposition offre un cas d’école idéal pour analyser la manière dont des expositions temporaires ont un impact permanent dans les collections nationales et internationales et comment l’interprétation et la présentation des objets est modifiée lors de ce processus.
Le Musée d’Ethnographie du Trocadéro a ouvert en 1882 suite à l’Exposition Internationale de 1878, pour laquelle le palais du Trocadéro avait été construit. De nombreuses études ont examiné les transformations successives de ce musée en Musée de l’Homme, puis en Musée du Quai Branly et en MUCEM ; toutefois, le premier assemblage et l’exposition de ces collections ethnographiques restent peu connues. Les motivations des collectionneurs, des sociétés savantes et des publics qui ont influencé la création du Musée d’Ethnographie, ainsi que leurs relations mutuelles, seront analysées parallèlement à la place accordée aux arts, aux régions du monde et aux différents thèmes dans les expositions universelles à Paris, et plus particulièrement dans celle de 1878.
L’atelier invitera des chercheurs en ethnographie, en histoire des sciences et en histoire des musées pour examiner l’évolution des musées, principalement – mais pas seulement – en France et au Royaume-Uni. L’atelier inclura aussi une session avec les objets étudiés dans le projet ‘Histoires universelles et musées universels’. Nous invitons à présenter des contributions et des posters qui explorent l’histoire et la réception de ces deux institutions et de leurs collections. Les contributions pourraient examiner, mais pas uniquement, les thèmes suivants:
- Histoire des collections scientifiques du South Kensington Museum et de la création du Science Museum
- Histoire des collections ethnographiques à Paris (mais aussi en comparaison avec d’autres villes et notamment avec Londres) et du premier Musée d’Ethnographie du Trocadéro
- L’impact des expositions temporaires et des expositions universelles sur la création et le développement des collections muséales.
Information:
- Propositions pour communications : 300 mots maximum (communications de 30 minutes)
- Propositions pour posters : 300 mots maximum
Date limite d’envoi des propositions à universalhistoriesmuseums@gmail.com a expiré (30 avril 2017).
Les participants ont reçu la notification d’acceptation avant le 30 avril.
Notez: nous désirons publier une sélection des communications présentées aux ateliers du projet ‘Histoires universelles et musées universels’ dans un numéro spécial d’une revue internationale.